Un Artiste Majeur.

« C’est bien simple, je considère Allain Leprest comme un des plus foudroyants auteurs de chansons que j’ai entendu au ciel de la langue française »

Claude Nougaro

« Allain Leprest, c’est le Rimbaud du XXème siècle ! »

Jean d’Ormesson

Né dans le Cotentin, Allain Leprest passe son enfance en Seine-Maritime, à Mont-Saint-Aignan « près de Rouen » comme il le chante dans ses deux chansons au même titre.

À 27 ans, Allain Leprest se décide à faire ses valises et quitte la Normandie pour la capitale française. C’est à Ivry-sur-Seine, où il arrive grâce à Jean Ferrat, qu’il va vivre l’essentiel de sa vie, familiale et artistique.

Auteur de génie, interprète magistral sur scène dans la lignée de la chanson poétique de tradition française, souvent comparé à Jacques Brel, mais demeurant inclassable par son talent, il écrit et interprète ses propres chansons, souvent mises en musique par Romain Didier, mais aussi par Étienne Goupil, Gérard Pierron, Richard Galliano, Luis Sylvestre Ramos, Jean Ferrat, François Lemonnier, Nathalie Miravette, Michel Précastelli, Daniel Lavoie…..

Allain Leprest est accompagné pendant près de dix ans par le pianiste Jean-Louis Beydon. Il sillonne la France, mais se produit également au-delà des frontières de l’hexagone. Il est ensuite accompagné au piano par Nathalie Miravette, de 2000 à 2011, ou par Léo Nissim, de 2004 à 2011.

C’est au début des années 2000, que la Maison des Jeunes et de la Culture de Venelles fait le constat d’un manque de lieux consacrés à la chanson française en Paca. Parrainé par Jean Ferrat, nos premiers concerts, ont lieu en novembre 2003 et c’est tout naturellement que nous accueillons Allain Leprest pour marquer de façon éclatante la chanson que nous voulons défendre !

Ce sera le début d’un long compagnonnage entre Allain Leprest et la MJC. Il nous offre deux concerts magnifiques comme il savait si bien le faire. Il revient à Venelles, au printemps 2004, animer deux ateliers d’écriture dans les locaux de la bibliothèque.
Puis, en 2006, pour l’adaptation chorégraphique du conte musical « Pantin, Pantine », composé avec Romain Didier. Ce spectacle réunira sur scène un chœur de deux classes d’élèves de l’école Maurice Plantier sous la direction de Clothilde Quin, et les quatre-vingts danseurs des cours de la MJC, le tout accompagné par une vingtaine de musiciens du Centre de Formation des Musiciens intervenants (CFMI). Il sera joué sept fois devant plus de mille spectateurs et un DVD sera édité pour mémoire. Allain Leprest restera plusieurs jours à Venelles, assistant à la première du spectacle, rencontrant les participants et concluant ce séjour par un concert à la salle des fêtes.

Dans la foulée, il nous offrira la fresque installée à l’entrée de la MJC (elle a été inaugurée le samedi 4 septembre 2021, en présence de Romain Didier).

Enfin en 2009, il revient pour un ultime concert qui fera l’objet d’un enregistrement sonore et d’une captation vidéo dont quelques extraits existent sur internet…
Au cours de ces années, nous avions tissé des liens étroits. Allain était heureux de venir à Venelles, il s’y sentait un peu chez lui et en tout cas, en bonne compagnie.

Il était alors naturel de nommer la MJC de Venelles, Allain Leprest. Et quoi de mieux que de profiter de notre cinquantenaire et du dixième anniversaire de sa disparition pour le faire ?

Mort au mois d’aout 2011, Allain Leprest est un grand poète méconnu mais nombreux sont les artistes qui se disent influencés, touchés, émus par ses mots. De Clarika à Sanseverino, d’Hervé Villard à Michel Fugain, de Loic Lantoine à Yves Jamait en passant par Juliette Gréco, Jacques Higelin, Olivia Ruiz, Anne Sylvestre, Adamo… Jean Ferrat, bien sûr ! L’artiste Philippe Torreton lui consacrera un spectacle et Gauvain Sers, en glissant la phrase « pourvu qu’elle sache qui est Leprest » dans son tube Pourvu, réussira, peut-être, à titiller la curiosité du grand public ?